Ce samedi 1er octobre, c’est la journée internationale des personnes âgées. Le thème retenu par l’ONU en 2022 est « La résilience des personnes âgées dans un monde en transformation ». Il s’agit de mettre en évidence la résistance des femmes âgées face aux inégalités environnementales, sociales, économiques et tout au long de la vie.
Dans le cadre particulier de SERVIOR, l’égalité des genres est assurée dans toutes nos maisons, où les femmes sont d’ailleurs majoritaires, parfois de beaucoup. Nous avons voulu cette année mettre à l’honneur des bénévoles qui donnent de leur temps et de leur engagement pour le bien-être de nos pensionnaires. Généralement, ils se regroupent dans les amicales qui gravitent autour de nos maisons. Ces associations se chargent de réunir des fonds et d’organiser des animations qui, sans elles, seraient plus difficiles à mettre sur pied.
En complément précieux du personnel
Même dans une structure où le temps du personnel n’est pas compté, les moments précieux consacrés à parler avec les résidents, à les divertir, à les réconforter ne sont jamais à limiter. Dans ce cadre, les amicales apportent ce petit supplément d’âme, cette petite dose de chaleur en plus, au-delà de l’assistance professionnelle déjà plus qu’attentive du personnel. Une amicale dynamique, c’est la garantie d’activités de qualité, de cadeaux choisis. Et chez SERVIOR, précisément, les amicales rivalisent d’originalité pour choyer les résidents. La réception consacrée à ces bénévoles hors pair au mois de septembre se justifiait pleinement. Elle a aussi donné à tous ces dévoués l’occasion d’échanger quelques bonnes pratiques : tout bénéfice pour nos communautés.
Les profils des bénévoles sont variés. Certains auraient l’âge d’être dans une maison de retraite. Beaucoup se sont engagés parce qu’ils y ont été exhortés par une connaissance ou un ami. C’est le cas de Jean-Louis (75 ans), qui préside l’amicale de Niederkorn, dans laquelle est aussi active son épouse. « On est là pour faire des gaufres, pour célébrer la fête des Pères comme la fête des Mères, Pâques… tous les moments importants. Notre valeur ajoutée ? C’est qu’il y ait plus de personnes dans l’organisation des activités. C’est tout bénéfice pour les pensionnaires. » Daniel Lemal, le chargé de direction de la maison Um Lauterbann, confirme : « Si l’amicale n’était pas là, on s’efforcerait quand même de faire les activités qu’elle met sur pied… mais sa présence nous enlève un gros poids et nous procure les moyens nécessaires. Quand nous partons en croisière sur la Moselle, sur le Marie-Astrid, par exemple, c’est grâce aux fonds récoltés par l’amicale. Même chose pour la Fête d’été. »
« Après deux ans, on arrête ! » Mais dix ans plus tard…
Certains se voyaient œuvrer de façon temporaire… et sont toujours là plus de dix ans plus tard. Comme Marie-Louise et Albert, à Rumelange : « Un ami gendarme nous a dit : on va relancer l’amicale, et après deux ans, on arrête. Il est décédé rapidement, et nous, nous avons continué. En plus, nous ne sommes pas de Rumelange ! Mais nous allons faire une pause, après avoir aidé la nouvelle maison de Woiwer (Differdange) à lancer une amicale. Nous reviendrons quand le nouveau Roude Fiels sera construit à Rumelange. »
Conseiller communal et dentiste à Dudelange, Jemp est président de l’amicale du Grand-Duc Jean depuis 2012. « Aider les personnes âgées, c’est un engagement social important, soutient-il. Ici aussi, l’amicale avait un creux. J’en ai repris la tête, et j’apporte mes talents, dans un cadre bien défini. En tant que dentiste, je peux aussi faire bénéficier les résidents de mes connaissances professionnelles. Ce n’est jamais inutile auprès des seniors. Nos activités sont variées : on joue aux cartes, au bingo, on organise des concerts, on fait des cadeaux à la maison… Si nous n’étions pas là, il manquerait quelque chose. Nous apportons un complément au personnel, qui peut plus difficilement dispenser des gestes d’amour. Notre présence le soulage, et il peut mieux se consacrer à ses tâches médicales et paramédicales. »
Bénévole au Centre du Rham, Henriette est une ancienne infirmière de la maison. Elle n’a jamais quitté les lieux, même après sa retraite… il y a 16 ans. « J’ai vécu tant de belles choses ici ! Je ne pouvais pas m’en dégager. Vous me demandez ce que j’apporte aux résidents ! Mais demandez-moi plutôt ce que, eux, ils m’apportent ! En tant que bénévole, on apprend à connaître tellement de choses sur les gens, sur leur histoire… sur la vie, tout simplement. »