La deuxième partie de notre série d’entretiens avec notre directeur général Alain Dichter est consacrée à nos résidents. Dans nos maisons ils sont chez eux où ils se sentent bien. Le lien sociale joue également un rôle important.
Un rôle social capital pour nos résidents
Nous devons nous adapter aux besoins des nouvelles générations et à leurs exigences, pour garantir la pérennité de l’entreprise et offrir un service adéquat.
La typologie du secteur est également en pleine mutation: de plus en plus d’acteurs venus de l’étranger y sont présents. Cela nous incite à nous positionner clairement, à dire qui nous sommes et ce que nous faisons, mais aussi comment nous le faisons. Notre ambition nous pousse à viser le top, à offrir un excellent service, et à être réellement une référence pour tout ce qui concerne la prise en charge de la personne âgée, au sens large. Il n’y a pas que les soins, mais aussi la partie sociale, de plus en plus importante. Des résidents ne recherchent pas un site uniquement pour la partie encadrement et soins, mais aussi pour le côté social. Certains n’ont pas toujours de la famille, et quand ils en ont, elle habite parfois loin à l’étranger. Ils ont ce besoin de retrouver une vie sociale normale. Quand ils continuent à vivre dans leur maison, on constate que leurs relations se font progressivement moins nombreuses : des amis disparaissent, le voisinage change… Dans des structures comme les nôtres, où notre personnel est particulièrement attentif à assurer, voire favoriser un lien social, ils peuvent retrouver une vie normale et recréer des contacts et des amitiés.
Il n’y a pas de pensionnaire type ?
Nous encadrons, soignons et accompagnons tout résident à chaque étape de sa vie dans notre maison pour qu’il se sente précisément bien chez lui (« doheem »). Nous prenons soin aussi bien de ceux qui utilisent une de nos maisons comme un pied à terre que de ceux qui ont des problèmes psychogériatriques ou se trouvent en soins palliatifs. Ils sont chez eux, ils restent chez eux, et nous prenons en charge toutes les pathologies. SERVIOR n’est pas un généraliste du grand âge, mais plutôt un spécialiste des disciplines qui y sont liées comme la démence, les soins palliatifs ou la psychogériatrie et nous respectons les choix de nos résidents et les accompagnons jusqu’à la fin de leur vie. Un décès n’est jamais facile à vivre pour nos équipes; pendant toutes les années, des liens profonds se nouent. Les relations humaines constituent vraiment le cœur de notre travail.
Combien de temps les résidents restent-ils chez vous ?
La moyenne se situe actuellement entre trois et quatre ans. A nos débuts, en 1999, le temps de séjour était à la baisse. Le secteur était en pleine mutation. Cela coïncide avec le développement de l’assurance dépendance. Le maintien à domicile est préconisé, avant d’envisager la résidence dans une institution. Nous avons atteint une forme de stabilité, alors que l’âge d’entrée des résidents s’est élevé : il est de 85 ans en moyenne, alors qu’il était d’environ 80 ans. Les possibilités de rester à la maison se sont considérablement développées, et les travaux nécessaires sont souvent subventionnés par l’assurance dépendance.
Comment créer ou assurer ce lien social ?
Cela se fait naturellement lors des activités traditionnelles, mais aussi lors de soirées, de sorties au restaurant. Nous organisons des voyages à l’étranger aussi. Des contacts peuvent se créer avec des personnes résidant dans d’autres maisons que la leur. La fête des résidents est aussi prétexte à des rencontres. Ce qui est clair, par contre, c’est qu’une personne peu encline de nature à nouer des contacts ne va pas se mettre à socialiser avec tout le monde une fois qu’elle s’installe dans une maison de retraite. A chacun son caractère. Les activités sont proposées, jamais imposées: on ne fait pas changer les habitudes d’un octogénaire. Certains recherchent simplement la tranquillité, que nous apportons. Nous sommes des lieux de vie… pour tous les rythmes. Nos résidents passent des années chez nous. Chacun peut prendre le temps de s’installer dans ses habitudes et de nouer des contacts. Avec nos collaborateurs aussi, des amitiés se créent, dans le respect bien sûr de l’éthique professionnelle.
Notre série se poursuit avec le rôle des constructions. Lire l’article ici.
Vous trouverez la partie précédente ici :
Partie 1: La mission de SERVIOR