Wien ass SERVIOR? – Construire et rénover pour une nouvelle génération

11/10/23 | Actualité

Immeuble moderne pour seniors

Dans la troisième partie de la série d’entretiens avec notre directeur général, Alain Dichter, nous parlons de nos projets de construction. Certaines de nos maisons doivent être rénovées et transformées afin de répondre aux réglementations actuelles et surtout aux besoins des résidents. D’autres maisons sont entièrement planifiées et construites.

Quel rôle jouent les nouvelles constructions pour SERVIOR ?

Il faut compter de cinq à dix ans entre le début de la conception d’un site et sa mise en service, en fonction de sa taille et de sa complexité. À partir de 2028, à l’exception des dossiers engagés, pour lesquels les fonds nécessaires sont assurés, l’État a donné suite à ses engagements légaux repris dans la loi de création de SERVIOR et n’interviendra plus dans le développement et la modernisation des immeubles, qui nous ont été affectés par la loi. À part la nouvelle construction de Rumelange, les projets suivants sont en cours de réalisation voir de planification : le tout nouveau site Op Acker de Bascharage, Bofferdange qu’il faudra rénover et moderniser, et un nouveau complexe sur un terrain étendu à Echternach, sur le site du Schleeschen, qui rassemblera nos deux maisons de la localité, puisque nous abandonnerons l’ancien hôtel Belle-Vue.

Le Sanatorium de Vianden devra être entièrement rénové. Il s’agit d’un immeuble d’exception vu sa localisation et sa vocation. En plus des accords avec l’État, nous avons encore des projets propres à SERVIOR, comme celui du Plateau du Rham, où il est envisagé d’affecter l’immeuble de l’administration générale au logement, et il est envisagé de moderniser les derniers immeubles du plateau du Rham. L’administration est actuellement répartie sur deux sites; cela nous donnera l’occasion de réunir tout le monde, pour pouvoir travailler tous ensemble, mais ce ne sera pas au Rham. C’est vrai que c’est prestigieux d’être ici, que c’est bon pour notre image de marque. Mais l’efficience des services me paraît plus importante que cette simple image.

Comment répondez-vous aux attentes et aux souhaits des futurs résidents ?

Pour connaître plus précisément ces désidératas, nous avons entrepris une étude avec Quest. Nous voulions, notamment, savoir ce que les couples attendaient de nos hébergements, ce qu’ils imaginaient comme lieu de vie. C’est important pour nos futures constructions : il faut savoir à quoi correspond un besoin qui a considérablement évolué. Les prestations qu’ils attendent ont aussi nettement changé.

Les souhaits des résidents portent surtout sur le lieu de vie au sens strict, et donc sur leur chambre. C’est là qu’ils veulent le meilleur, et donc de l’équipement, de l’espace…

Mais évidemment, il faudra faire l’équilibre entre ce qui est souhaité, ce qui est possible de mettre en œuvre et ce que le résident veut où est capable de financer. Voudra-t-il payer le prix correspondant à son désir? Des ajustments seront forcément nécessaires.

Est-ce que vous réfléchissez à de nouveaux types d’hébergement, plus adaptés à notre époque? On parle beaucoup de projets intergénérationnels, par exemple… ou d’une plus grande spécialisation en maisons de soins, si les moins dépendants restent de plus en plus à leur domicile.

L’ouverture de notre résidence la plus récente, celle de Woiwer à Differdange, spécialisée sur les soins, témoigne de cette inflexion vers le milieu plus “aigu”, par la nature des résidents que nous avons le plaisir d’y héberger. Ce qu’on prend en compte dans la création des nouveaux sites, c’est le phénomène des nouvelles générations, sensiblement différentes des précédentes. Comme on l’a dit, il faut des années entre le début d’un dossier et l’ouverture d’une structure d’hébergement; elle ne s’adresse guère aux personnes d’aujourd’hui, mais plutôt à la génération suivante.

Les baby-boomers que nous hébergerons dans quelques années ont vécu intensément, ont voyagé, ont une perception des termes “service” et “prestations” fort différente des résidents actuels. Ils ont une conception exigeante du rapport au client. Mais la transition est en fait déjà bien lancée puisque, en pratique, nous avons deux « clients »: les résidents eux-même, et leurs proches. Les deux générations ne voient pas les choses de la même manière. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons pris soin d’inclure les familles dans notre réflexion sur les valeurs de SERVIOR. Nous nous adaptons déjà, finalement, à nos futurs hôtes.

Dans les résidences où c’est possible, nous réfléchissons à des chambres ou des appartements plus personnalisés, pour sortir du modèle standard. Nous nous interrogeons sur une nouvelle conception entre partie purement privative et zones communes avec, pourquoi pas, des modèles de cohabitation. Et pourquoi pas inclure dans nos ensembles une maison médicale, une pharmacie, ou d’autres activités. Nous tenons des discussions avec les communes où nous sommes implantés au cœur de la localité. Cela contribuera à rendre nos sites plus ouverts, à en faire des lieux de rencontres et d’échanges intergénérationnels. À Bofferdange, je suis sûr que nous pourrons, entre autres, créer des choses originales.

Notre série se poursuivra. Il sera alors question de l’importance des partenariats. Lire l’article ici.

Vous trouverez les parties précédentes ici :

Partie 1: La mission de SERVIOR

Partie 2: Chez nous, nos résidents sont chez eux

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