Pour rester en forme, des objectifs quotidiens

06/10/20 | Actualité

Ah, ils ont de l’allure, ces seniors centenaires qui continuent à faire du vélo, ou s’offrent un petit saut en parachute de temps en temps. Mais derrière ces emblèmes, que les médias mettent régulièrement en vedettes, quel est le rapport des seniors avec l’activité physique ? Comment concilier celle-ci avec la progression dans le grand âge ? Faut-il se trouver, sur le tard, une âme de marathonien… ou considérer l’activité physique avec un regard de philosophe, et prendre au jour le jour ce que la vie peut nous donner ? Au rythme où le corps change, ne plus avoir ses « jambes de 20 ans » n’empêche pas de les utiliser. Le premier ennemi, c’est la sédentarité. Elle s’installe insidieusement, jusqu’à nous priver d’un bon rythme physique.

Faites le ménage !

Les parades, pourtant, sont relativement simples, comme l’explique Sabrina Rerman, ergothérapeute chez SERVIOR : « Les activités physiques de base permettant de rester au mieux de sa forme sont celles de la vie quotidienne. Prendre une douche, se déplacer le plus souvent possible à l’intérieur de son domicile, privilégier les escaliers et même faire le ménage sont des exemples d’activités qui sollicitent les capacités physiques et musculaires, et qui demandent de l’endurance. L’exemple le plus emblématique reste tout de même la promenade qui peut facilement varier en durée et en intensité. Céder le moins possible à la sédentarité reste toujours la bonne voie à suivre. »

Sabrina Rerman note que la gamme et le volume des activités exercées dépend beaucoup du rôle de l’individu au sein de sa sphère sociale. Et, avec l’âge, ce rôle s’amenuise. Il suffit de penser à la retraite, qui est un cap psychologique important, mais elle n’est pas la seule. « Ne plus travailler, avoir les enfants qui ont pris leur envol, ne plus être actif dans la vie associative dépouille la personne de buts à poursuivre. La piste à privilégier est donc de créer des objectifs de la vie quotidienne qui l’incitent à se déplacer. L’exemple le plus typique est le chien de compagnie qui force la personne à aller se promener, à le nourrir et à entretenir son domicile. Au sein des résidences SERVIOR, nous appliquons la même approche. Prenez l’exemple des activités culinaires avec un jardin thérapeutique: aller récolter les légumes dans le jardin, aller en cuisine pour laver les légumes, ramener les légumes et ustensiles nécessaires dans la salle d’activité et débarrasser en fin d’activité sont autant de déplacements physiques et portages de poids qui stimulent l’activité musculaire. »

Sports doux

Mais peut-on encore parler de « sport » chez la majorité des personnes âgées ? « Bien sûr ! Il est juste important, à leur âge, d’adapter l’intensité de l’activité. Certes, une personne âgée ne pourra plus faire de la musculation intense ou de l’athlétisme, mais elle pourra se tourner vers les sport dits « doux » tels que le yoga, le qi-gong, la marche nordique, la gymnastique douce et la natation. Le mot « sport » ne doit pas effrayer, même à 65 ans et plus. »

Dans les résidences SERVIOR, beaucoup d’activités sont proposées en groupe. Le maintien de la relation sociale est clairement au centre de cette démarche collective. L’effet d’émulation y est indéniable. « Au sein de nos groupes, nous observons un effet d’entraide et de dépassement de soi, le plus souvent dans une ambiance bon enfant, note Sabrina Rerman. La fierté et la joie sont généralement au rendez-vous. Ces sentiments positifs contribuent aussi à une image positive de soi, et donc au bien-être. Il est là tout l’enjeu du groupe: travailler sur des difficultés de façon à véhiculer une image de soi positive. »

Autant se faire encadrer

Les mêmes principes s’appliquent à une personne vivant à domicile. Mais, si elle est seule, elle peut parfois se sentir effrayée à l’idée de s’engager dans des activités physiques. « En assurant son sentiment de sécurité, on l’aide à s’engager dans l’activité, explique Sabrina Rerman. Pour les activités de la vie quotidienne, il faut éliminer les barrières physiques au sein du logement, ce qui limite le risque de chute.  Pour aller plus loin, je conseillerais de nouer des contacts sociaux, par le biais d’associations ou d’activités proposées par la commune qui permettent d’exercer des activités dans des groupes encadrés garantissant ainsi le besoin de sécurité ».

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